Les Chefs d’Etats et de gouvernement des pays ayant le français en partage, se sont réunis les 26 et 27 novembre à Antananarivo (Madagascar) à l’occasion du 16
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Sommet de la Francophonie, et se sont positionnés pour la fin du mariage des enfants en adoptant une résolution énumérant neuf points d’action pour mettre fin à la pratique. La résolution a été présentée conjointement par le Canada et le Bénin. Lire la résolution sur les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés.La Francophonie compte 57 Etats membres, y compris un nombre important de pays aux taux élevés de mariage d’enfants. Parmi les dix pays les plus touchés par cette pratique, six se trouvent en Afrique francophone : Niger, Centrafrique, Tchad, Mali, Burkina Faso et Guinée.La résolution réaffirme notamment l’engagement des gouvernements à « faire avancer l’Agenda 2030 du développement durable et la cible 5.3 sur le mariage des enfants » ; à « mettre en place des lois, des politiques et des mécanismes gouvernementaux coordonnés afin de prévenir et éliminer le mariage des enfants et accompagner les filles déjà mariées » ; et à encourager la participation constructive et la consultation active des filles, le dialogue des communautés, et l’engagement des hommes et des garçons dans la réalisation de l’égalité des sexes.
Dans la déclaration finale, les Etats membres de la Francophonie condamnent fermement « toute forme de violence envers les enfants, incluant les pratiques telles que les mariages d’enfants, les mariages précoces et les mariages forcés ». Lire la Déclaration d’Antananarivo.
Le Premier ministre Canadien, Justin Trudeau, a profité du 16e Sommet de la Francophonie pour réaffirmer l’engagement du Canada dans la lutte contre les discriminations et les violences faites aux femmes et aux filles dans le monde entier : « Les femmes et les filles sont victimes de violences physiques et sexuelles. Elles se voient mariées, souvent en bas âge, sans leur consentement. […] Elles sont soumises à des mutilations génitales. [C’en est] assez ! Il n’existe aucune excuse pour de telles pratiques, pour de telles violations de leurs droits fondamentaux ».