Corée du Sud

Il n'existe pas de données gouvernementales accessibles au public sur le mariage des enfants en Corée du Sud.

Le mariage d'enfants est motivé par l'inégalité des sexes et la croyance que les femmes et les filles sont en quelque sorte inférieures aux hommes et aux garçons.

Il existe peu d'informations sur le mariage des enfants en Corée du Sud, mais des rapports suggèrent que le mariage des enfants pourrait être motivé par :

● La traite des êtres humains: Un nombre croissant d'hommes sud-coréens épousent des femmes étrangères. Comme l'indique le rapport 2019, 2021 et 2023 des États-Unis sur la traite des personnes, certaines de ces femmes sont recrutées et victimes de la traite depuis la Chine, le Viêt Nam, la Thaïlande, les Philippines et le Cambodge par l'intermédiaire de courtiers en mariage. Cependant, aucune donnée n'est disponible pour savoir si cela inclut les filles de moins de 18 ans. En 2023, l'agence de la police nationale coréenne (KNPA) a poursuivi 161 accusés et en a condamné 149 en vertu de la loi sur la protection de l'enfance, dont certains concernaient des cas de trafic sexuel d'enfants.

La Corée du Sud s'est engagée à mettre fin aux mariages d'enfants, aux mariages précoces et aux mariages forcés d'ici 2030, conformément à la cible 5.3 des objectifs de développement durable.

Lors de son examen national volontaire au Forum politique de haut niveau de 2016, le gouvernement a souligné que les filles qui reçoivent une éducation de qualité sont plus susceptibles de retarder le mariage et la naissance d'un enfant.

Le gouvernement n'a pas présenté d'examen national volontaire dans le cadre d'un forum politique de haut niveau depuis 2016.

La Corée du Sud a coparrainé les résolutions suivantes du Conseil des droits de l'homme : la résolution de 2013 sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, la résolution de 2017 sur la reconnaissance de la nécessité de traiter le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé dans les contextes humanitaires, la résolution de 2019 sur les conséquences du mariage des enfants, la résolution de 2021 sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé en temps de crise, y compris la pandémie de COVID-19, et la résolution de 2023 sur l'élimination et la prévention du mariage forcé. En 2014, la Corée du Sud a également signé une déclaration commune au Conseil des droits de l'homme appelant à une résolution sur le mariage des enfants.

La Corée du Sud a coparrainé les résolutions 2013, 2014, 2016, 2018, 2020 et 2022 de l'Assemblée générale des Nations unies sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé.

La Corée du Sud a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1991, que le Comité des droits de l'enfant a interprétée pour recommander l'établissement d'un âge minimum du mariage de 18 ans, et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) en 1984, qui oblige les États à garantir le libre et plein consentement au mariage.

Dans ses observations finales de 2019, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies a exprimé sa préoccupation face à l'augmentation du nombre de mariages d'enfants au sein de la communauté migrante en Corée du Sud. Le Comité a exhorté le gouvernement à interdire les mariages d'enfants sans exception et à coopérer avec les pays d'origine pour établir l'accès à une procédure de système d'enregistrement civil afin d'éliminer la pratique du mariage d'enfants.

La Corée du Sud s'engage de plus en plus dans la lutte contre le mariage des enfants, par le biais du projet quinquennal "Better Life for Girls", d'une valeur de 200 millions de dollars (USD). En 2017, l'Agence coréenne de coopération internationale (KOICA) a identifié les domaines dans lesquels elle pourrait accroître sa programmation dans les pays en développement, en ciblant spécifiquement la prévention et la réponse au mariage d'enfants, à savoir :

1,5 million de dollars US pour améliorer l'accès à l'éducation de 3 300 filles non scolarisées en Sierra Leone, en collaboration avec ChildFund (avril 2023 - décembre 2025). Ce projet est mené dans 6 écoles des districts urbains et ruraux de l'Ouest, avec le soutien de l'association des enseignants communautaires, de l'association des enseignants brevetés, des comités de gestion scolaire et du ministère de l'éducation de base et de l'enseignement secondaire supérieur. Le projet vise à construire des installations scolaires, à renforcer les capacités des enseignants, à fournir des aides et du matériel pédagogiques, à organiser des formations sur la prévention de la violence à l'école, à fournir un soutien psychosocial et un encadrement aux filles non scolarisées susceptibles d'être confrontées à des difficultés traumatiques ou psychosociales et à fournir des services de garde d'enfants pour aider les mères adolescentes.

450 millions USD pour réaliser l'égalité des sexes et promouvoir l'autonomie en soutenant les activités économiques des femmes vulnérables en Haïti (2018-2024), en collaboration avec le PNUD.

550 millions de dollars US pour promouvoir l'égalité des sexes en prévenant les mariages d'enfants et les violences faites aux femmes et aux filles en République dominicaine (2022-2025), en collaboration avec l'UNICEF. Ce projet est mis en œuvre dans 5 provinces : Saint-Domingue, San Cristóbal, Barahona, Santiago et La Altagarcia.

550 millions USD pour promouvoir l'égalité des sexes et la non-discrimination dans les communautés locales de Haina et Monto Cristi et favoriser l'inclusion économique des femmes (2020-2026), en collaboration avec Supérate.

4 millions USD pour la prévention des grossesses chez les adolescentes et l'amélioration de l'éducation à la santé sexuelle et reproductive en République dominicaine (2018-2022).

En 2016, la Commission européenne a consacré 5 millions de dollars à l'éducation des filles en Ouganda. Cette éducation a mis l'accent sur l'éducation des filles aux méfaits du mariage des enfants et de la grossesse des adolescentes, ainsi que sur l'éducation des hommes et des parents/tuteurs.

500 000 USD à l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient pour mettre en place une formation technique et professionnelle pour les femmes réfugiées.

5 millions USD - en collaboration avec l'UNICEF Ghana en mai 2017, plusieurs programmes ont été mis en œuvre pour lutter contre les violences sexuelles et sexistes ainsi que les mariages d'enfants et les grossesses d'adolescentes. Ces programmes se sont déroulés de mai 2017 à mars 2021 et ont couvert les régions du Nord, des Savanes, du Nord-Est, de l'Oti et de la Volta au Ghana.

En Corée du Sud, l'âge légal du mariage est de 18 ans, sans exception.

En vertu de l'article 807 du code civil 2011, l'âge minimum légal du mariage est de 18 ans. L'âge de la majorité en Corée du Sud est de 19 ans. Par conséquent, si une personne âgée de 18 ans souhaite se marier, elle doit obtenir le consentement de ses parents ou de son tuteur.