Israël

Il n'existe pas de données gouvernementales accessibles au public sur les mariages d'enfants en Israël.

Les mariages d'enfants se dérouleraient toujours dans l'ombre, bien qu'ils soient illégaux.

En 2017, le ministère israélien des affaires sociales et des services sociaux a arrêté un homme quelques instants avant qu'il n'épouse une jeune fille de 14 ans.

Un rapport de 2016 de la commission du droit et de la justice du Parlement israélien indique que 716 mariages d'enfants ont eu lieu entre 2014 et 2015, et que seuls 37 cas ont fait l'objet d'une enquête de la part des autorités.

Le mariage d'enfants est motivé par l'inégalité entre les sexes et la croyance que les femmes et les filles sont en quelque sorte inférieures aux hommes et aux garçons.

La religion : Les mariages d'enfants sont fréquents dans la communauté haredi (juive ultra-orthodoxe) et dans les groupes arabes vivant en Israël. Dans les coutumes hassidiques, les fils de rabbins distingués se marient souvent jeunes afin de réduire au minimum le délai entre la puberté et le mariage pour éviter qu 'ils ne s'engagent dans des pensées inappropriées. Ces mariages sont célébrés en privé par des rabbins qui ne déclarent pas le mariage aux autorités légales et l'enregistrement officiel a lieu lorsque les mariés sont majeurs.

Il existe peu d'informations sur le mariage des enfants en Israël.

Israël s'est engagé à mettre fin aux mariages d'enfants, aux mariages précoces et aux mariages forcés d'ici 2030, conformément à la cible 5 .3 des objectifs de développement durable.

Lors de son examen national volontaire au Forum politique de haut niveau de 2019, le gouvernement a mentionné des programmes visant à éradiquer les stéréotypes de genre et à aborder des sujets tels que le mariage des enfants et le mariage forcé. Depuis, le gouvernement n'a pas présenté d'examen national volontaire lors d'un forum politique de haut niveau.

Israël a coparrainé les résolutions suivantes du Conseil des droits de l'homme : la résolution de 2015 visant à mettre fin au mariage d'enfants, précoce et forcé, reconnaissant qu'il s'agit d'une violation des droits de l'homme, la résolution de 2017 reconnaissant la nécessité de traiter la question du mariage d'enfants, précoce et forcé dans les contextes humanitaires, la résolution de 2019 sur les conséquences du mariage d'enfants, la résolution de 2021 sur le mariage d'enfants, précoce et forcé, en temps de crise, y compris la pandémie de COVID-19. En 2014, Israël a également signé une déclaration commune au Conseil des droits de l'homme appelant à une résolution sur le mariage des enfants.

Israël a coparrainé les résolutions 2013, 2014, 2016, 2018, 2020 et 2022 de l'Assemblée générale des Nations unies sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé.

Israël a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1991, que le Comité des droits de l'enfant a interprétée pour recommander l'établissement d'un âge minimum du mariage de 18 ans, et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) en 1991, qui oblige les États à garantir le libre et plein consentement au mariage[KS1] . Toutefois, Israël a émis une réserve sur l'article 16, dans la mesure où les lois sur le statut personnel qui lient les différentes communautés religieuses en Israël ne sont pas conformes aux dispositions de cet article.

Lors de son examen en 2017, le Comité CEDAW s'est inquiété de la persistance des mariages forcés au sein des communautés arabes et bédouines en Israël, et a recommandé au gouvernement de prendre de nouvelles mesures législatives et éducatives pour y mettre fin.

En novembre 2013, la Knesset a adopté le nouvel amendement à la loi sur l'âge du mariage (amendement n° 6) 5774-2013. L'amendement a porté l'âge minimum légal du mariage de 17 à 18 ans. L'amendement remplace les conditions dans lesquelles un tribunal de la famille est autorisé à délivrer un permis de mariage à un mineur.

En vertu de l'article 2 de la loi sur l'âge du mariage, toute personne qui épouse, autorise ou célèbre le mariage d'un mineur peut être condamnée à une peine de deux ans d'emprisonnement.