Italie

Il n'existe pas de données gouvernementales accessibles au public sur le mariage des enfants en Italie.

Le mariage d'enfants est motivé par l'inégalité entre les sexes et la croyance que les femmes et les filles sont en quelque sorte inférieures aux hommes et aux garçons.

Il existe très peu d'informations sur le mariage des enfants en Italie, mais les études disponibles suggèrent qu'il est exacerbé par.. :

La pauvreté: Un rapport publié en 2017 par une ONG locale a révélé des cas de mariage d'enfants dans les bidonvilles de Rome. Plus de la moitié des femmes et des hommes mariés interrogés dans le cadre de l'étude l'ont été avant d'atteindre l'âge de 18 ans.

Ethnicité : Une étude réalisée en 2014 par l'Agence des droits fondamentaux de l'Union européenne montre qu'environ 2 % des filles roms âgées de 10 à 15 ans sont mariées ou cohabitent traditionnellement avec un partenaire dans 11 États membres de l'Union européenne, dont l'Italie. 16 % des hommes et des filles roms âgés de 16 à 17 ans sont légalement ou traditionnellement mariés ou cohabitent dans ces 11 États.

Migration: Une étude de l 'UNICEF réalisée en 2017 a révélé qu'une fille sur cinq interrogées, originaire de pays d'Afrique de l'Ouest et de la Corne de l'Afrique, qui s'est enfuie en Italie, est partie parce qu'elle avait subi ou craint un mariage forcé.

L'Italie s'est engagée à éliminer les mariages d'enfants, les mariages précoces et les mariages forcés d'ici à 2030, conformément à la cible 5.3 des objectifs de développement durable. Le gouvernement n'a pas soumis d'examen national volontaire dans le cadre d'un forum politique de haut niveau à ce jour.

L'Italie a signé la résolution de 2021 du Conseil des droits de l'homme sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé en temps de crise, y compris la pandémie de COVID-19.

L'Italie a coparrainé les résolutions suivantes du Conseil des droits de l'homme : la résolution procédurale de 2013 sur le mariage d'enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, la résolution de 2015 sur le mariage d'enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, la résolution de 2017 sur la reconnaissance de la nécessité de traiter le mariage d'enfants, le mariage précoce et le mariage forcé dans les contextes humanitaires, et la résolution de 2019 sur les conséquences du mariage d'enfants. En 2014, l'Italie a également signé une déclaration commune au Conseil des droits de l'homme appelant à une résolution sur le mariage des enfants.

L'Italie a coparrainé les résolutions 2013, 2014, 2016, 2018 et 2020 de l'Assemblée générale des Nations unies sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé.

L'Italie a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1991, qui fixe l'âge minimum du mariage à 18 ans, et la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) en 1985, qui oblige les États à garantir le libre et plein consentement au mariage.

En 2019, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies a recommandé à l'Italie de modifier son code civil afin de supprimer toutes les exceptions autorisant le mariage avant l'âge de 18 ans.

L'Italie a ratifié la Convention du Conseil de l'Europe sur la prévention et la lutte contre la violence à l'égard des femmes et la violence domestique (connue sous le nom de Convention d'Istanbul), qui considère le mariage forcé comme une forme grave de violence à l'égard des femmes et des filles, et qui oblige légalement les États parties à criminaliser le fait de forcer intentionnellement un adulte ou un enfant à se marier.

En 2019, lors du sommet de Nairobi sur la CIPD25, l'Italie s'est engagée à poursuivre son soutien, à la fois en termes de plaidoyer et de financement d'actions visant à accélérer les changements dans les pays partenaires, afin d'éliminer les pratiques traditionnelles néfastes, et en particulier les mutilations génitales féminines et les mariages précoces, forcés et d'enfants.

Lors du Sommet des filles de Londres en juillet 2014, le gouvernement italien a signé une charte dans laquelle il s'engage à mettre fin au mariage des enfants d'ici à 2020.

L'Italie a adopté une position de leader dans la lutte contre le mariage des enfants au niveau mondial. Lors de la 69e session de l'Assemblée générale des Nations unies en 2014, l'Italie a co-organisé l'événement "Ending child marriage : towards a more gender equitable world" avec le soutien de l'UNFPA. Le ministre des affaires étrangères a souligné que les programmes d'éducation et de formation sont un outil efficace pour éradiquer le mariage des enfants.

Le ministère italien des affaires étrangères et de la coopération internationale a lancé des programmes spécifiques sur l'éducation des filles dans le cadre de stratégies plus larges visant à mettre fin au mariage des enfants, notamment au Sénégal. L'Italie a également financé le programme mondial FNUAP-UNICEF visant à accélérer l'action pour mettre fin au mariage des enfants au Burkina Faso, en Éthiopie et au Mozambique.

La dixième édition de la "Course des Saints" à la Toussaint 2017 a permis de récolter des fonds pour soutenir les enfants mariés dans l'État méridional du Karnataka, à Bangalore, en Inde.

En vertu du code civil italien de 2000, l'âge minimum légal du mariage est de 18 ans. Toutefois, en vertu de l'article 84 du code civil, le mariage est autorisé par le tribunal à l'âge de 16 ans avec le consentement des parents, l'évaluation de la maturité psychophysique de l'enfant et la consultation des parents/tuteurs par l'autorité judiciaire. Une fois le mariage d'un mineur approuvé, l'émancipation est automatiquement accordée. Cela signifie que le mineur n'est plus sous le contrôle de ses parents.