Maldives

Aux Maldives, 2 % des filles se marient avant l'âge de 18 ans.

Aux Maldives, 2 % des garçons se marient avant l'âge de 18 ans.

Selon l'UNICEF, les Maldives ont le taux de mariage d'enfants le plus bas d'Asie du Sud. Cependant, le mariage d'enfants pourrait être en augmentation dans certaines îles, notamment à Hulhumalé (avec une augmentation de 16 % entre 2015 et 2016), peut-être en raison de la montée d'une forme conservatrice de l'islam.

Le mariage d'enfants est motivé par l'inégalité entre les sexes et la croyance que les femmes et les filles sont en quelque sorte inférieures aux hommes et aux garçons.

Aux Maldives, le mariage des enfants est exacerbé par :

● La religion: Des études suggèrent qu'une forme conservatrice de l'islam est en hausse, ce qui influence le rôle des femmes et des filles aux Maldives. Les familles réduisent la mobilité des filles et les retirent de l'école. Les mariages d'enfants seraient donc plus fréquents dans les communautés qui suivent la charia, qui autorise les filles à se marier à l'âge de 15 ans.

● L 'honneur de la famille : certaines communautés des Maldives désapprouvent l'activité sexuelle en dehors du mariage et certaines jeunes filles sont mariées pour ne pas jeter l'opprobre sur leur famille.

● Le niveau d'éducation : La scolarité n'est pas obligatoire aux Maldives, ce qui expose certaines jeunes filles au risque d'abandonner l'école prématurément pour se marier. L'âge médian du mariage des femmes sans éducation est de 16,7 ans, tandis que les femmes ayant poursuivi leurs études se marient six ans plus tard.

● La pauvreté: Les difficultés financières encouragent certaines familles à marier leurs filles pour réduire la charge économique qu'elles perçoivent. Aux Maldives, les filles plus aisées attendent en moyenne trois ans de plus pour se marier que les filles plus pauvres. La perception de perspectives d'emploi limitées pour les jeunes femmes pourrait également être une raison sous-jacente au mariage des enfants.

Les Maldives se sont engagées à mettre fin aux mariages d'enfants, aux mariages précoces et aux mariages forcés d'ici 2030, conformément à la cible 5.3 des Objectifs de développement durable.

Le gouvernement a présenté un examen national volontaire lors du Forum politique de haut niveau de 2023. Dans cet examen, le gouvernement reconnaît que l'adoption de la loi sur la protection des droits de l'enfant en 2019 a favorisé un environnement sûr pour les enfants et fixe l'âge minimum légal du mariage à 18 ans pour les garçons et les filles.

Les Maldives ont coparrainé la résolution du Conseil des droits de l'homme de 2013 sur le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé, la résolution du Conseil des droits de l'homme de 2015 visant à mettre fin au mariage des enfants, au mariage précoce et au mariage forcé, reconnaissant qu'il s'agit d'une violation des droits de l'homme, et la résolution du Conseil des droits de l'homme de 2017 reconnaissant la nécessité de lutter contre le mariage des enfants, le mariage précoce et le mariage forcé dans les contextes humanitaires.

Les Maldives ont également coparrainé les résolutions de 2013 et 2014 de l'Assemblée générale des Nations unies, et. En 2014, les Maldives ont signé une déclaration commune au Conseil des droits de l'homme appelant à une résolution sur le mariage des enfants.

Les Maldives ont ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1991, que le Comité des droits de l'enfant a interprétée pour recommander l'établissement d'un âge minimum du mariage de 18 ans, et ont adhéré à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) en 1993. Toutefois, les Maldives ont émis des réserves sur certaines dispositions de l'article 16, relatif au droit au mariage.

Lors de son examen en 2020, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies a exhorté le gouvernement à mettre fin à toutes les pratiques préjudiciables aux enfants et à veiller à ce que l'âge minimum légal du mariage soit fixé à 18 ans.

En 2021, le comité CEDAW s'est dit préoccupé, entre autres, par l'existence d'exceptions légales à l'âge minimum du mariage de 18 ans et par le nombre élevé de mariages non enregistrés dans les zones rurales et reculées, y compris les mariages d'enfants.

En 2016, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies a exprimé des préoccupations similaires concernant le mariage des enfants en tant que pratique néfaste et les exceptions légales à l'âge minimum du mariage.

Lors de l'examen périodique universel de 2015, les Maldives ont soutenu les recommandations visant à intégrer des dispositions contre le mariage d'enfants dans le projet de loi sur la protection de l'enfance et à renforcer les efforts pour éliminer les mariages extrajudiciaires et les mariages d'enfants.

Les Maldives sont membres de l'Initiative sud-asiatique pour mettre fin à la violence contre les enfants (SAIEVAC), qui a adopté un plan d'action régional pour mettre fin au mariage des enfants de 2015 à 2018.

Les représentants de l'Association sud-asiatique de coopération régionale (ASACR), dont les Maldives, ont lancé en 2014 l'appel à l'action de Katmandou pour mettre fin au mariage des enfants en Asie. Dans le cadre de leur engagement, les Maldives garantiront l'accès à des recours juridiques pour les enfants mariées et fixeront un âge légal minimum uniforme de 18 ans pour le mariage.

Les Maldives ont participé à la réunion des parlementaires d'Asie du Sud intitulée "Accélérer nos efforts collectifs pour mettre fin au mariage des enfants" en 2016.

Les Maldives sont un pays partenaire du Partenariat mondial pour l'éducation (PME).

En 2020, la loi sur la protection des droits de l'enfant (CRPA) est entrée en vigueur. Cette loi a été ratifiée le 20 novembre 2019 et marque un changement important dans la protection juridique des enfants aux Maldives, comme l'interdiction du mariage avant l'âge de 18 ans. Le Conseil des droits de l'enfant a mis en place un médiateur des enfants afin de garantir le respect des droits de l'enfant aux Maldives.

Aux Maldives, l'âge légal du mariage est fixé à 18 ans par la loi de 2019 sur la protection des droits de l'enfant.