Eswatini

En Eswatini, 2 % des filles se marient avant l'âge de 18 ans et 0,1 % avant l'âge de 15 ans.

0 % des garçons en Eswatini se marient avant l'âge de 18 ans.

L'Eswatini a l'un des taux de mariage d'enfants les plus bas d'Afrique subsaharienne.

Le mariage d'enfants est le plus répandu à Lubombo (où 7,4% des femmes âgées de 20 à 49 ans ont été mariées avant l'âge de 18 ans) et à Hhohho(6,4%).

Le mariage d'enfants est motivé par l'inégalité entre les sexes et la croyance que les femmes et les filles sont en quelque sorte inférieures aux hommes et aux garçons.

En Eswatini, le mariage des enfants est également motivé par :

● Les pratiques néfastes: Les coutumes néfastes à l'encontre des filles telles que inhlanti (le fait de donner une sœur plus jeune en mariage au mari d'une femme, généralement invoqué lorsqu'elle ne peut pas avoir d'enfants) et le kwendzisa (mariage arrangé qui peut avoir lieu à un très jeune âge) sont interdites mais autorisées par les autorités traditionnelles. Le mariage arrangé de mineurs a été publiquement légitimé par le roi, qui a déjà pris des adolescentes comme nouvelles épouses lors d'un événement annuel swazi et zoulou connu sous le nom d'"Umhlanga". Umhlangaqui vise à célébrer la chasteté et la virginité des femmes et des jeunes filles.

● Niveau d'éducation : 8 % des filles âgées de 15 à 19 ans actuellement mariées ont achevé l'enseignement primaire et 2 % ont achevé l'enseignement secondaire. Après la pandémie de COVID-19, 14,9 % des filles n'ont pas pu payer les frais de scolarité pour retourner à l'école et 25,6 % ne sont pas retournées à l'école en raison d'un mariage d'enfant ou d'une grossesse d'adolescente.

Pauvreté: 2,8 % des filles mariées entre 15 et 19 ans sont issues des ménages les plus pauvres d'Eswatini, contre 0,8 % des ménages les plus riches.

L'Eswatini s'est engagé à mettre fin aux mariages d'enfants, aux mariages précoces et aux mariages forcés d'ici 2030, conformément à la cible 5.3 des Objectifs de développement durable.

Le gouvernement a présenté un examen national volontaire lors du forum politique de haut niveau de 2022. Le gouvernement a noté que plusieurs mesures ont été prises pour mettre fin au mariage des enfants et le prévenir, comme l'introduction et la réforme de la législation pour promouvoir l'égalité des sexes. En particulier, des amendements ont été apportés à la loi sur le mariage de 1964 et à la loi sur les infractions sexuelles et la violence domestique de 2018, qui interdisent toutes deux le mariage des enfants et les violences sexuelles et sexistes.

L'Eswatini a coparrainé la résolution du Conseil des droits de l'homme de 2017 reconnaissant la nécessité de lutter contre les mariages d'enfants, les mariages précoces et les mariages forcés dans les contextes humanitaires. L'Eswatini a signé une déclaration commune lors du Conseil des droits de l'homme de 2014 appelant à une résolution sur le mariage des enfants.

L'Eswatini a ratifié la Convention relative aux droits de l'enfant en 1995, que le Comité des droits de l'enfant a interprétée pour recommander l'établissement d'un âge minimum du mariage de 18 ans, et a adhéré à la Convention sur l'élimination de toutes les formes de discrimination à l'égard des femmes (CEDAW) en 2004, qui oblige les États à garantir le libre et plein consentement au mariage.

En 2014, le Comité CEDAW a exhorté le pays à prendre des mesures juridiques efficaces pour interdire et éliminer les mariages d'enfants et/ou forcés et abolir la polygamie.

Lors de son examen en 2021, le Comité des droits de l'enfant des Nations unies s'est inquiété des incohérences de la définition d'un enfant comme une personne âgée de moins de 18 ans, en particulier dans la loi sur le mariage de 1964 et le droit coutumier. Le Comité a exhorté le gouvernement à réviser et à modifier la loi sur le mariage afin de garantir que l'âge minimum légal du mariage soit fixé à 18 ans pour les garçons et les filles et que toutes les mesures soient prises pour éliminer le mariage des enfants.

Lors de l'examen périodique universel de 2021, l'Eswatini a indiqué que des dialogues communautaires, des campagnes et des actions de sensibilisation dans les médias étaient en cours pour faire prendre conscience des pratiques néfastes, y compris le mariage des enfants. Le gouvernement a indiqué que lorsque des cas de mariage d'enfants ont été signalés, ils sont transmis au système de justice pénale pour enquête et poursuites.

Lors de son examen périodique universel de 2016, l'Eswatini a accepté d'examiner les recommandations visant à promulguer une législation interdisant le mariage des enfants.

En 1992, l'Eswatini a signé, mais n'a pas encore ratifié, la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant, y compris l'article 21 concernant l'interdiction du mariage des enfants. En 2012, l'Eswatini a ratifié le Protocole à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique, y compris l'article 6 qui fixe l'âge minimum du mariage à 18 ans.

L'Eswatini est l'un des 20 pays qui se sont engagés à mettre fin au mariage des enfants d'ici à la fin de l'année 2020 dans le cadre de l'engagement ministériel sur l'éducation sexuelle complète et les services de santé sexuelle et reproductive pour les adolescents et les jeunes en Afrique de l'Est et en Afrique australe.

L'Eswatini est l'un des pays où le plan d'urgence du président américain pour la lutte contre le sida (PEPFAR)/l'initiative DREAMS s 'efforce de réduire les taux de VIH chez les adolescentes et les jeunes femmes.

En vertu de la loi sur le mariage de 1964, l'âge minimum légal est de 16 ans pour les filles et de 18 ans pour les garçons. Toutefois, ils peuvent se marier avant cet âge avec une dispense spéciale du ministre.

L'Eswatini a adopté la loi de 2012 sur la protection et le bien-être des enfants, qui accorde à toute personne de moins de 18 ans le droit de refuser toute coutume ou pratique traditionnelle susceptible de l'affecter négativement. La loi sanctionne les parents et les tuteurs qui s'associent à des hommes adultes pour orchestrer des mariages d'enfants par le biais d'une pratique connue sous le nom de kwendizisa. Les contrevenants s'exposent à des peines d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 20 ans.