Alors que l'Afrique célèbre les 35 ans du Chapitre africain sur les droits et le bien-être de l'enfant, Girls Not Brides a participé à la 45ème session ordinaire du Comité africain d'experts sur les droits et le bien-être de l'enfant (CAEDBE), qui s'est tenue du 7 au 11 avril 2025 à Maseru, au Lesotho. Cette session a permis aux États membres, aux organisations et aux défenseurs de se réunir dans un effort commun pour promouvoir les droits et le bien-être des enfants dans toute l'Afrique.
En tant que gardien de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant (CADBE), le CAEDBE a joué un rôle déterminant dans le suivi, l'évaluation et l'orientation des États membres vers une meilleure protection et de meilleures opportunités pour les citoyens les plus jeunes du continent. La session n'a pas seulement rappelé les progrès accomplis, elle a également appelé à l'action pour relever les défis urgents qui subsistent.
Thèmes clés et discussions
La session a mis l'accent sur une série de questions cruciales pour la création d'un environnement où chaque enfant peut s'épanouir et vivre pleinement son potentiel :
- Rapports et responsabilité des États : Les États membres ont fait le point sur les progrès accomplis dans la mise en œuvre de politiques adaptées aux enfants et dans la résolution des problèmes, soulignant ainsi l'importance de la transparence et d'une action mesurable.
- Renforcement des partenariats : Les efforts de collaboration avec les organisations régionales et internationales ont occupé le devant de la scène, soulignant la responsabilité partagée dans la sauvegarde des droits de l'enfant.
- Présentation de deux études :
- CADBE à 35 ans : la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant fête ses 35 ans ! Le 9 avril, le Comité a donné le coup d'envoi d'une campagne de 35 semaines célébrant le 35e anniversaire de la Charte, au cours de laquelle il y aura des réflexions sur les engagements des États et les progrès réalisés jusqu'à présent, ainsi qu'une plongée en profondeur dans les 31 articles de la Charte et les protections qu'ils garantissent. Suivez la campagne et participez à la conversation en utilisant le hashtag #ACRWC35 sur Facebook, Instagram et LinkedIn.
- Agenda 2063: Les discussions sont restées ancrées dans la vision collective de l'Afrique pour un continent qui donne la priorité à ses enfants, reflétant les principes du développement durable et de l'équité.
Appel à l'action pour mettre fin aux mariages et unions d'enfants, précoces et forcés (MEUPF)
Parmi les nombreuses questions soulevées, le mariage et les unions d'enfants, précoces et forcés (MEUPF) sont apparus comme un point de discussion essentiel. Malgré des avancées significatives en matière de politique et de plaidoyer, les MEUPF reste un problème omniprésent dans de nombreuses régions du continent, affectant de manière disproportionnée les filles et perpétuant les cycles de la pauvreté et de l'inégalité.
Alors que nous réfléchissons aux discussions et aux résolutions de la session, il est clair qu'une action urgente et collective est nécessaire pour traiter le problème de les MEUPF. Nous appelons le Comité à
- Surveiller la mise en œuvre des engagements relatifs au mariage des enfants dans le cadre de la Charte africaine des droits et du bien-être de l'enfant. Nous demandons instamment au Comité d'appeler les États membres à aligner et à harmoniser les lois nationales et coutumières fixant l'âge minimum du mariage à 18 ans, sans aucune exception.
- Appeler les États membres à augmenter les budgets alloués à l'éducation, à la santé et aux services de protection des adolescentes, en particulier dans les communautés rurales et marginalisées.
- Promouvoir une participation significative des filles aux mécanismes nationaux de défense des droits de l'enfant, y compris aux processus de présentation de rapports au Comité consultatif pour la protection des droits de l'enfant.
- Reconnaître que le mariage des enfants est un obstacle à l'éducation des filles et exhorter les États membres à mettre en œuvre des politiques d'éducation tenant compte des spécificités de chaque sexe afin de maintenir les filles à l'école.
La 45e session ordinaire de le CAEDBE a rappelé avec force que l'avenir de l'Afrique réside dans ses enfants. En abordant de front des questions telles que les MEUPF, non seulement nous défendons leurs droits, mais nous jetons également les bases d'un avenir plus radieux et plus inclusif.
Continuons à nous appuyer sur l'élan de cette session et à travailler sans relâche pour que les enfants africains s'épanouissent et réalisent tout leur potentiel.