Le Koweït a pris une mesure importante pour protéger les droits des adolescents, filles et garçons, en portant l'âge minimum légal du mariage à 18 ans. La nouvelle loi, promulguée par le décret-loi n° 10 de 2025, est entrée en vigueur le 16 mars 2025.
La loi modifie l'article 26 de la loi n° 51/1984 (loi sur le statut personnel), qui interdit désormais l'établissement ou la ratification de contrats de mariage pour toute personne âgée de moins de 18 ans. Elle modifie également l'article 15 de la loi n° 124/2019 sur le statut personnel des Jaafari, étendant ainsi le même âge minimum à l'ensemble de ce cadre juridique religieux.
Auparavant, les filles pouvaient se marier à 15 ans et les garçons à 17 ans avec le consentement des parents ou du juge. Certaines sources citent également l'article 24 de la loi sur le statut personnel, qui autorise le mariage avant l'âge minimum si les individus ont atteint la puberté.
Les lois sur le mariage des enfants
Le mariage des enfants reste un problème mondial, avec 12 millions de filles mariées avant l'âge de 18 ans chaque année. Si des réformes juridiques comme celle du Koweït sont essentielles pour protéger les enfants, elles doivent s'accompagner d'approches globales qui s'attaquent aux causes profondes du mariage d'enfants, notamment l'inégalité entre les sexes, la pauvreté et le manque d'accès à l'éducation.
Les lois contre le mariage des enfants sont importantes, mais elles ne suffisent pas à elles seules. Pour que les filles et les femmes puissent être socialement, économiquement et politiquement indépendantes - en faisant des choix éclairés sur le mariage, leur corps, l'éducation et le travail - les lois doivent également être accompagnées d'investissements dans des services et des politiques de transformation du genre afin de s'attaquer aux causes profondes du mariage des enfants et de garantir que les lois protègent et soutiennent réellement les filles à risque.
Les faits montrent également que la criminalisation du mariage d'enfants peut avoir des conséquences imprévues et négatives pour les adolescentes, leurs familles et leurs enfants. Il est donc nécessaire que les mesures juridiques fassent partie d'une approche globale qui s'attaque aux facteurs structurels du mariage d'enfants et fournisse des services et un soutien aux filles déjà mariées.