24 mars 2025 - Le Portugal a franchi une étape importante dans la protection des droits des adolescents et des adolescentes en portant l'âge minimum légal du mariage à 18 ans, sans aucune exception. Auparavant, les personnes âgées de 16 et 17 ans pouvaient se marier avec le consentement de leurs parents. Ce changement législatif vise à éliminer les mariages d'enfants, les mariages précoces et les mariages forcés, en veillant à ce que tous les individus se marient en tant qu'adultes consentants.
Le décret, promulgué par le président Marcelo Rebelo de Sousa, modifie le code civil, le code du registre civil et la loi sur la protection des enfants et des jeunes en danger. Il inclut également le mariage d'enfants, le mariage précoce ou le mariage forcé dans l'ensemble des situations dangereuses qui justifient une intervention pour promouvoir les droits et la protection des enfants et des jeunes en danger.
En vertu d'une règle transitoire, les mariages de jeunes de 16 à 18 ans célébrés légalement avant l'entrée en vigueur de la loi restent valables. Toute émancipation résultant de ces mariages reste également valable. Jusqu'à ce que les deux conjoints atteignent l'âge adulte, ces mariages continueront à suivre les règles juridiques antérieures.
Les lois sur le mariage des enfants
Le mariage des enfants reste un problème mondial, avec 12 millions de filles mariées avant l'âge de 18 ans chaque année. Si des réformes juridiques comme celle du Portugal sont cruciales, elles doivent s'accompagner d'approches globales qui s'attaquent aux causes profondes du mariage des enfants, notamment l'inégalité entre les sexes, la pauvreté et le manque d'accès à l'éducation.
Les lois contre le mariage des enfants sont importantes, mais elles ne suffisent pas à elles seules. Pour que les filles et les femmes puissent être socialement, économiquement et politiquement indépendantes - en faisant des choix éclairés sur le mariage, leur corps, l'éducation et le travail - les lois doivent également s'accompagner d'investissements dans des services et des politiques de transformation du genre afin de s'attaquer aux causes profondes du mariage des enfants et de garantir que les lois protègent et soutiennent réellement les filles à risque. Il est également prouvé que la criminalisation du mariage des enfants peut avoir des conséquences négatives et involontaires pour les adolescentes, leurs familles et leurs enfants. Il est donc nécessaire que les mesures juridiques fassent partie d'une approche globale qui s'attaque aux facteurs structurels du mariage d'enfants et qui offre des services et un soutien aux filles déjà mariées.