Chaque année, 12 millions de filles sont mariées avant l’âge de 18 ans. Le mariage des enfants est plus répandu chez les filles et les adolescentes moins instruites, de ménages pauvres et de régions rurales. Cependant, bien souvent, les politiques et les programmes liés au mariage des enfants n’atteignent pas les filles les plus marginalisées.
La présente note d’information utilise une approche intersectionnelle pour explorer les facteurs qui augmentent le risque de mariage chez une fille. Elle propose également une démarche inclusive qui ne laisser personne de côté pour la prévention et la sanction du mariage des enfants.
Messages clés:
- De nombreux aspects de l’identité sociale et politique d’une fille – notamment le genre, l’âge, un handicap, la sexualité, la classe sociale, l’ethnie, la caste et la citoyenneté – s’entrecroisent pour créer des expériences uniques de discrimination et de privilège. L’intersectionnalité est un cadre utilisé pour comprendre ces facteurs et leur impact sur le mariage des enfants.
- Pour créer des programmes et des plaidoyers intersectionnels, on doit chercher à inclure les filles les plus vulnérables au mariage des enfants, ainsi que les filles déjà mariées, en tenant compte de la dynamique d’exclusion et de discrimination ayant une incidence sur leur vie.
- Pour garantir l’égalité des droits de toutes les filles, y compris celles vulnérables au mariage des enfants et celles déjà mariées, il convient de veiller à ce que les politiques et les programmes à l’égard du mariage des enfants incluent les filles vivant des contextes de forte prévalence et de marginalisation.
- Les filles issues des populations les plus vulnérables au mariage des enfants doivent être associées à l’élaboration, à la mise en œuvre, au suivi et à l’évaluation des programmes et des actions de plaidoyer pour la fin du mariage des enfants.
- On ne pourra atteindre l’Objectif de développement durable (ODD) visant à mettre fin au mariage des enfants d’ici 2030 sans respecter le principe 2 : « ne laisser personne pour compte ». Autrement dit, nous devons mettre fin aux inégalités, à la discrimination et à l’exclusion.