État des savoirs et suite des choses : tracer la voie à suivre pour remédier aux conséquences du mariage des enfants sur la santé mentale

Pourquoi se pencher sur le mariage des enfants et la santé mentale ?

Ce que nous savons :

• Les troubles de santé mentale comme les troubles anxieux ou dépressifs figurent parmi les principales causes de morbidité chez les adolescent·e·s.
• Chaque année, des millions d’adolescent·e·s se marient avant leurs 18 ans.

Or :

• Les conséquences du mariage des enfants[1] sur la santé mentale ont fait l’objet de très peu d’études.
• Selon les données existantes, peu de programmes se concentrent explicitement sur les besoins de santé mentale des personnes mariées avant l’âge de 18 ans.

Avant-propos

Les présents rapports résument les réflexions partagées lors d’un symposium sur le mariage des enfants et la santé mentale[2]. Lors de cet événement, plus de 200 chercheur·se·s, professionnel·le·s, responsables politiques et bailleurs de fonds ont examiné les données concernant les effets du mariage des enfants sur la santé mentale, les moyens éprouvés de remédier au problème, les priorités à mettre de l’avant et des outils pratiques pour soutenir les filles mariées ou ayant déjà été mariées. Nous présentons d’abord les éléments clés, suivi d’un compte rendu plus détaillé de chacune des trois séances.

Le symposium fut organisé par le Réseau mondial sur la santé mentale et le mariage des enfants de l’University College London (UCL), en collaboration avec le Réseau recherche-action sur le mariage des enfants (CRANK). Les ressources du symposium (présentations, enregistrements et note d’information) sont disponibles sur le site Web de Filles, Pas Epouses.

Outils pratiques pour intégrer le soutien et les évaluations psychosociales et de santé mentale dans la recherche et les programmes liés au mariage des enfants

Évaluation et dépistage :

⚠️ Attention ! Bien que certains de ces outils s’adressent à des non-spécialistes, vous devez tout de même vous assurer de pouvoir fournir les services et le soutien appropriés aux personnes atteintes de détresse mentale ou de pouvoir aiguiller ces personnes vers de tels services.

• Évaluation de la résilience des enfants et des jeunes : cette autoévaluation de la résilience socioécologique a été créée à l’usage des chercheur·se·s et des professionnel·le·s œuvrant auprès des enfants et des jeunes.
• Échelle du stress ressenti : cet instrument est couramment utilisé pour mesurer le stress. Voir par exemple NovoPsych, Mind Garden et le programme d’assistance des employés de l’État du New Hampshire.
• Questionnaire sur la santé-9 (Patient Health Questionnaire-9, ou PHQ-9) : le PHQ-9 est un questionnaire d’autoévaluation à choix multiples utilisé par les professionnel·le·s de santé aux fins de dépistage et de diagnostic de différents troubles mentaux comme la dépression, l’anxiété, les troubles somatoformes et les troubles liés à la consommation d’alcool et à l’alimentation. Voir par exemple les PHQ-9 de Patient UK, de l’Université Washington et de l’Université Stanford.
• Questionnaire sur la santé générale-12 (General Health Questionnaire-12, ou GHQ-12) : le GHQ-12 est un questionnaire de dépistage à remplir soi-même utilisé par les professionnel·le·s de santé pour diagnostiquer les troubles de santé mentale les plus courants.
• Questionnaire sur les forces et les difficultés (Strengths and Difficulties Questionnaire, ou SDQ) : le SDQ est un bref questionnaire d’analyse du comportement couvrant 25 attributs psychosociaux à l’usage des chercheur·se·s, des clinicien·ne·s et des éducateur·rice·s. Voir par exemple les SDQ d’Anna Freud et de Youth in Mind.
• Outil de dépistage du risque suicidaire P4. Voir par exemple ces versions de l’Institut américain de la santé mentale, de et du réseau Accountable Health Partners.

Interventions et soutien :

• Guide et boîte à outils sur les bonnes pratiques de soutien psychosocial : cet ouvrage contient des informations clés sur le soutien psychosocial, notamment des conseils et des outils pratiques pour l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi d’activités de soutien psychosocial.
• Soutien psychosocial et de santé mentale au moyen de l’éducation dans les situations d’urgence : cette formation autonome en ligne porte sur les moyens d’intégrer des activités aux programmes d’éducation dans les situations d’urgence en vue de remédier à la détresse des élèves et des enseignant·e·s causée par les situations d’urgence.
• Thérapie interpersonnelle (TIP) de groupe pour la dépression : Un guide de l’OMS composé de huit séances pour le traitement de la dépression, destiné à un usage (supervisé) de professionnel·le·s de santé pouvant ne pas avoir reçu de formation préalable en santé mentale.
• Instructions à l’usage des praticien·ne·s : ces instructions portent sur le travail de groupe en tant que mécanisme permettant de faciliter la participation collective des enfants et des jeunes victimes d’exploitation et de sévices sexuels, notamment au sujet des avantages et des risques.
• Boîte à outils pour la recherche de mise en œuvre : l’UNICEF, le PNUD, la Banque mondiale et l’OMS ont publié cet ouvrage pour aider les prestataires de services de santé, le personnel de programme, les chercheur·se·s, les décideur·se·s, le personnel financier et administratif et les médias à mener un projet de recherche de mise en œuvre, de la planification à l’évaluation.