Sur cette page, vous découvrirez l'un des piliers de notre théorie du changement pour mettre fin au mariage des enfants: autonomiser les filles, comment le faire, comment mesurer les progrès et des exemples d'approches réussies.
Pour pouvoir refuser un mariage, les filles doivent être conscientes et « en possession » de leurs droits, et être en mesure de soutenir leurs propres projets pour l’avenir. Aussi, une vaste gamme de programmes doivent investir en faveur des filles, de leur participation et de leur bien-être.
Ces programmes doivent donner aux filles la formation, les capacités et les informations dont elles ont besoin, mettre des espaces sûrs à leur disposition et leur fournir des réseaux de soutien.
Autrement dit, on doit s’assurer que les filles puissent à la fois nouer des liens avec leurs pairs, s’appuyer mutuellement les unes sur les autres et bénéficier de services de soutien formels. Les filles doivent également disposer d’alternatives réelles au mariage : des modes de vie et des rôles différents pour les filles qui ne sont pas mariées, que les filles et leurs familles apprécient et respectent.
Effets
Les filles sont de plus en plus conscientes de leurs droits.
Les filles ont la possibilité de se soutenir entre elles par le biais de groupes de pairs et d’actions collectives.
Les filles et les femmes ont accès à des rôles économiques et sociaux alternatifs dont on apprécie la valeur.
Les filles – qu’elles soient mariées et non - ont un meilleur accès à des services de santé, d’éducation, et à un soutien économique et juridique.
Nos activités stratégiques doivent aider les filles à se considérer comme des « détentrices de droits » disposant de choix et de possibilités. Elles doivent changer les attentes des familles et des communautés envers les filles pour que le mariage des jeunes filles ne soit plus la seule option disponible. Elles doivent également changer la situation des filles pour que ces dernières bénéficient d’un plus grand soutien de leurs pairs et des prestataires de services.
Programmes qui accroissent l'autonomie des filles
Programmes offrant des espaces sûrs
Une session se déroulant sur un espace sûr en Zambie. Le programme été financé par le DFID. Crédit photo: Jessica Lea / DFID.
Les programmes offrant des espaces sûrs proposent des enseignements variés en compétences de vie pratique, en matière financière et en santé. Ils donnent aux filles l’occasion de perfectionner leurs compétences, d’apprendre et de rencontrer des camarades et des mentors dans un cadre informel, ainsi que de prendre connaissance des services qui s’offrent à elles dans leur communauté.
Les programmes offrant des espaces sûrs peuvent aider les filles à renforcer leur confiance en elle et en leurs capacités, et leur libre arbitre – des compétences essentielles à l’épanouissement. Ces programmes peuvent être une bonne alternative pour les filles qui n’ont pas accès à une éducation formelle, comme les filles déjà mariées. En ayant accès à un lieu de rencontre régulier, les filles peuvent rencontrer leurs pairs et partager leurs expériences, ce qui peut réduire leur sentiment d’isolement et de vulnérabilité.
Certains de ces programmes ont des composantes d’émancipation économique, comme des transferts d’argent conditionnels ou des dons de chèvres ou de poules. Il a été démontré que de telles mesures contribuent à relever l’âge de mariage.
Aider les jeunes à devenir des agents du changement
Aider les jeunes à devenir des agents du changement peut constituer un excellent processus d’émancipation en soi. De nombreuses organisations collaborent avec des jeunes pour leur permettre de plaider en faveur de changements et pour les aider à contribuer à la conception de programmes qui leur profitent directement.
La présence de groupes de jeunes, la promotion du dialogue entre les jeunes et les leaders communautaires, le renforcement des capacités des jeunes : voilà autant de moyens d’encourager les jeunes à devenir des moteurs du changement dans leur communauté.